Comment l’ITF aide les joueurs des pays en développement à "percer" sur le circuit professionnel
Percer sur le circuit professionnel de tennis est un défi colossal. Cela l’est encore davantage pour les joueurs issus de pays en développement, où les infrastructures, le financement et l’encadrement manquent cruellement. Face à ces inégalités, l’ITF (International Tennis Federation) a mis en place plusieurs programmes pour accompagner ces athlètes et leur offrir une chance réelle d’atteindre le plus haut niveau.

Des programmes ciblés pour les régions défavorisées

Depuis plusieurs décennies, l’ITF agit comme un catalyseur de développement du tennis dans les zones dites « sous-développées » ou en développement. Cela passe par :

  • Le programme ITF Development : lancé dans les années 80, il vise à identifier, soutenir et faire progresser les jeunes talents issus de régions moins favorisées (Afrique, Asie, Amérique du Sud, Pacifique, etc.). Il comprend l'organisation de stages, l'envoi de coaches et la mise à disposition d'équipements.

  • Les centres de développement régionaux : l’ITF en gère plusieurs à travers le monde (notamment au Maroc, au Sénégal, en Thaïlande…). Ces centres permettent à des jeunes sélectionnés de bénéficier de conditions d’entraînement proches du haut niveau.


Le soutien financier via les bourses de développement

Le nerf de la guerre dans le tennis reste l’argent. L’ITF propose ainsi :

  • Des bourses individuelles (ITF Grand Slam Development Fund) : destinées aux joueurs prometteurs classés sur le circuit junior ou débutant en pro, elles permettent de financer les déplacements sur les tournois, les frais d'entraîneur, le matériel ou la préparation physique.

  • Des tournées sponsorisées : pour réduire les coûts, l’ITF organise des circuits groupés, où un coach accompagne plusieurs joueurs issus d’un même continent ou d’un même programme, facilitant ainsi leur accès aux tournois internationaux.


Des circuits locaux pour faire émerger les talents

L’ITF ne se contente pas d’aider les joueurs à sortir : elle développe aussi des tournois ITF juniors et pros directement dans les pays en développement. Ces événements permettent aux joueurs locaux de gagner des points sans devoir voyager à l’autre bout du monde, un avantage logistique et financier décisif.


Des résultats concrets

Grâce à ces dispositifs, plusieurs joueurs et joueuses ont pu émerger malgré des conditions initiales précaires. Citons par exemple :

  • Ons Jabeur (Tunisie), formée partiellement au centre ITF d’Afrique du Nord, aujourd’hui top mondiale.

  • Gustavo Kuerten (Brazil), triple vainqueur de Roland-Garros, qui a bénéficié d'un soutient de l'ITF dans les années 90 lorsque le tennis au Brésil manquait d'infrastructures.

  • Victor Estrella Burgos (République Dominicaine), premier joueur de son pays à intégrer le Top 100 ATP. Sans le financement du GSDF, il n'aurait pas pu voyager et jouer sur le circuit.


Conclusion

Si le tennis reste un sport élitiste à bien des égards, l’ITF œuvre pour en démocratiser l’accès au niveau mondial. Grâce à un maillage d’aides financières, de structures et de circuits, elle permet à de nombreux joueurs issus de pays en développement de croire à une carrière pro — et parfois même de réaliser l’impossible. Ces efforts sont essentiels pour que le tennis mondial soit réellement divers, inclusif et méritocratique.

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