
vues
1. Le retard du poignet, source de puissance
Lorsqu’un joueur crée un léger retard du poignet pendant le mouvement de préparation, il emmagasine de l’énergie élastique dans les muscles et les tendons de l’avant-bras.
Au moment de la frappe, cette énergie est libérée, générant un effet de fouet : la tête de raquette accélère plus vite, produisant plus de puissance sans nécessiter plus d’effort.
👉 En d’autres termes, c’est une manière intelligente et économique de frapper fort.
2. Un meilleur contrôle et un timing optimal
Le retard du poignet aide aussi à retarder le moment de l’accélération, ce qui permet un timing plus précis.
Un joueur qui déclenche trop tôt perd souvent en contrôle et en régularité.
Grâce au retard du poignet :
-
La raquette reste plus longtemps “dans le plan du coup”
-
Le joueur peut ajuster la direction au dernier moment
-
Le contact balle-raquette est plus propre et stable
Ce mécanisme améliore donc le contrôle directionnel et le centrage de balle, deux facteurs clés de la performance.
3. Favoriser la rotation et le lift
Le retard du poignet joue également un rôle majeur dans la génération d’effet lifté (topspin).
Lorsque la raquette passe rapidement de l’arrière vers l’avant avec le poignet encore légèrement “cassé”, la tête de raquette se retrouve sous la balle avant de remonter fortement.
Résultat : un chemin ascendant qui favorise la rotation de la balle, donc plus de sécurité et de profondeur.
4. Attention à la surutilisation
Cependant, le retard du poignet ne doit pas être forcé.
Un excès de tension dans l’avant-bras empêche justement l’effet élastique de se produire.
Les erreurs fréquentes sont :
-
Poignet trop rigide (perte de fluidité)
-
Mouvement trop volontaire (risque de blessure)
-
Mauvais timing (frappe “fermée” ou désynchronisée)
👉 Le bon retard du poignet vient d’une coordination naturelle entre les jambes, le tronc, l’épaule et l’avant-bras — pas d’un geste isolé.
5. Comment le travailler ?
Quelques exercices simples peuvent aider à ressentir et maîtriser ce geste :
-
Coup droit à une main en exagérant la fluidité du poignet.
-
Frapper au ralenti pour sentir la raquette “traîner” derrière la main.
-
Shadow swing (sans balle) pour visualiser le moment où la raquette rattrape la main.
-
Travail vidéo : observer la position du poignet juste avant l’impact.
Conclusion
Le retard du poignet n’est pas seulement un détail technique : c’est une clé biomécanique majeure pour la puissance, le timing et la régularité.
Appris avec relâchement et fluidité, il transforme le coup d’un joueur intermédiaire en un mouvement efficace, explosif et précis.
C’est la preuve qu’au tennis, la puissance vient du relâchement, et non de la force brute.
Comments
0 comment