À quoi s’attendre quand mon fils/fille veut devenir un(e) joueur(euse) professionnel(elle) de tennis ?
Voir son enfant devenir joueur ou joueuse de tennis professionnel(le) est un rêve pour de nombreux parents. Mais derrière les photos glamour des tournois, les victoires et les voyages, se cachent une réalité bien plus complexe. Que signifie réellement avoir un enfant sur le circuit pro ? Voici un aperçu sincère de ce qui vous attend.

1. Une vie en perpétuel mouvement

Le circuit professionnel, c’est entre 25 et 35 tournois par an, répartis sur plusieurs continents. Cela implique une logistique complexe : billets d’avion, hébergements, visas, inscriptions aux tournois... Si votre enfant est encore mineur ou débute sur le circuit secondaire (ITF, Challengers), votre présence est souvent indispensable. La famille devient alors un véritable staff mobile.


2. Un investissement financier conséquent

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le tennis n’est pas rentable pour tous les professionnels. En dehors du top 100 mondial, peu de joueurs gagnent leur vie correctement. Les frais annuels peuvent aller de 50 000 à 150 000 € (coach, kiné, déplacements, équipements). Les sponsors ne couvrent pas tout, et beaucoup de familles doivent puiser dans leurs économies pour soutenir leur enfant.


3. Des émotions fortes… et imprévisibles

Un jour, c’est une victoire contre une tête de série. Le lendemain, une défaite frustrante contre un joueur moins bien classé. En tant que parent, vous vivrez des montagnes russes émotionnelles. Il faut apprendre à ne pas trop intervenir, à garder son calme, à soutenir sans surprotéger. Être un « pilier silencieux » devient une vraie mission.


4. La gestion de la pression

Votre enfant portera le poids des attentes (les vôtres, celles de ses sponsors, des fans, des médias). Mais vous aussi. Il est facile de tomber dans l’angoisse : « Va-t-il/elle réussir ? », « A-t-on fait les bons choix ? ». Il est vital de faire confiance au processus, de se détacher des résultats, et de préserver l’équilibre psychologique familial.


5. La scolarité et la vie sociale en parenthèse

Devenir professionnel(le) jeune signifie souvent des aménagements scolaires, voire une scolarité à distance. Les amis d’enfance s’éloignent, les anniversaires sont fêtés dans des hôtels d'aéroport. Le tennis devient le centre de la vie. Il faut veiller à ce que votre enfant ne perde pas son identité en dehors du sport.


6. Les blessures et la solitude : une réalité fréquente

Les douleurs, les blessures, les périodes d’arrêt font partie du métier. Et lorsqu’un tournoi se joue sans coach ou parent à proximité, la solitude peut peser. C’est là que votre rôle de parent prend tout son sens : être présent, à distance ou sur place, sans jamais juger.


7. Mais aussi… des moments de fierté inoubliables

Un match gagné sur le Central à 17 ans. Une interview à la télé. Une qualification pour Roland-Garros. Des centaines d'heures d’efforts qui portent leurs fruits. Être témoin de ces instants est un privilège rare. Vous n’oublierez jamais le sourire de votre enfant après une victoire durement arrachée.


En conclusion

Avoir un fils ou une fille dans le tennis professionnel, c’est vivre une aventure hors norme. Cela demande du temps, de l’argent, de la patience, et un amour inconditionnel. Mais c’est aussi une chance : celle de voir son enfant poursuivre un rêve, et de l'accompagner dans l’une des plus grandes aventures humaines et sportives qui soient.

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