1. Les aides fédérales (régionales) et structures nationales
Dans de nombreux pays, les fédérations de tennis proposent un accompagnement financier ou logistique aux joueurs prometteurs :
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Aides directes : Bourses d’aide au haut niveau, aides à la performance, subventions pour déplacements à l’étranger.
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Structures d'entraînement : Accès gratuit ou subventionné à des centres fédéraux (INSEP en France, Centre National de Tennis).
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Partenariats avec des ligues régionales : Certaines ligues aident leurs meilleurs espoirs à financer leurs saisons.
💡 En France, la FFT propose des aides dès les circuits juniors pour les plus prometteurs.
2. Les circuits secondaires pour générer des revenus
Sur le circuit ITF, c'est tès difficile de ne pas finir la semaine du tournoi en negatif, comparé aux Challengers et aux autres tournois ATP. Un joueur peut, à partir d’un certain niveau, couvrir une partie de ses frais grâce à :
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Les prize money (dotations des tournois).
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Les primes de résultats versées par certaines fédérations.
Cependant, le seuil de rentabilité est élevé : il faut être classé au moins dans le top 300 pour commencer à équilibrer ses comptes.
3. Coaching ou hitting partner
Beaucoup de jeunes joueurs financent leur carrière en travaillant à côté comme :
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Coach à temps partiel dans des clubs ou en privé.
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Hitting partner pour des joueurs mieux classés ou dans des académies.
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Organisateur de stages de tennis pendant les périodes creuses.
Bien que cela demande de l’énergie et du temps, ces activités permettent de générer un revenu stable et flexible.
4. Famille, proches et prêts personnels
Pour nombre de jeunes joueurs, la famille reste le principal soutien financier au début. Certains empruntent de l’argent, d'autres bénéficient d’un soutien moral et logistique (hébergement, accompagnement, repas...).
Dans certains cas, des prêts personnels sont contractés auprès de banques ou d’investisseurs privés, avec l'espoir d'un retour si la carrière décolle.
5. Crowdfunding et mécénat sportif
Avec les plateformes comme KissKissBankBank, GoFundMe ou Sponsorise.me, de nombreux athlètes sollicitent le public pour financer une saison ou un projet particulier (ex : tournée sud-américaine).
Le mécénat sportif, quant à lui, permet à des entreprises locales ou des particuliers d’aider un joueur sans exiger de visibilité, en contrepartie d’avantages fiscaux.
6. Académies de tennis privées
Certaines académies (comme Mouratoglou, IMG, Rafa Nadal Academy) offrent des programmes de bourses à des joueurs identifiés comme à fort potentiel, leur permettant de s’entraîner, voyager et se développer sans coûts directs immédiats.
Dans certains cas, l’académie peut investir dans la carrière d’un joueur en échange d’un pourcentage sur les futurs gains.
7. Revenus alternatifs et flexibles
Avec l’avènement des réseaux sociaux, des joueurs réussissent à monétiser leur image ou leurs conseils :
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Vlogs de voyage sur YouTube.
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Cours et masterclasses en ligne.
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Partenariats ponctuels avec des marques locales (équipementiers, nutrition...).
Même sans être une star, un joueur actif peut construire une petite communauté qui le soutient.
Conclusion
Être joueur professionnel de tennis sans sponsor privé est une entreprise complexe mais pas impossible. En combinant plusieurs sources de revenus – circuits secondaires, aides fédérales, petits boulots liés au tennis et soutien de proches – il est possible de construire une carrière étape par étape. La clé réside dans la résilience, la créativité, et la capacité à se vendre en dehors du terrain autant que dessus.
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