L’attitude à adopter quand on est parent d’un jeune joueur de tennis entre 8 et 16 ans
Le rêve de nombreux parents est de voir leur enfant briller sur les courts, soulever des trophées et devenir un champion. Mais entre rêve et réalité, il y a un chemin semé d’embûches, de travail, de doutes…et surtout, de choix éducatifs. Entre 8 et 16 ans, l’enfant traverse des étapes cruciales tant sur le plan sportif que psychologique. Le rôle du parent dans cette période est fondamental : il peut devenir un soutien précieux…ou une source de pression destructrice.

Quelle est donc l’attitude idéale à adopter?

1. Encourager sans imposer

Un enfant doit jouer au tennis par envie, non par devoir. Le rôle du parent est de cultiver cette motivation intrinsèque, sans jamais forcer. L’inscription à des tournois, l’intensité des entraînements ou même le choix d’un coach doivent se faire avec l’enfant, pas à sa place.

À faire :
✔ Écouter son envie de s’entraîner ou de faire une pause.
✔ Proposer sans imposer.
✔ Valoriser les efforts, pas seulement les résultats.


2. Soutenir, pas surprotéger

Le tennis est un sport d’échec et de solitude. Apprendre à perdre, à gérer la frustration, à se relever : voilà des compétences précieuses pour la vie. Un parent ne doit pas effacer toutes les difficultés, mais aider à les surmonter.

À éviter :
✘ Protester systématiquement contre les décisions d’arbitres.
✘ Critiquer ouvertement l’adversaire ou le coach.
✘ Chercher des excuses à chaque défaite.


3. Construire la confiance, pas la peur

Certains parents, souvent de bonne foi, transmettent à leur enfant une pression constante : « Tu dois gagner », « Tu peux mieux faire », « Tu es en retard par rapport aux autres ». Ces phrases, répétées, détruisent l’estime de soi.

À privilégier :
✔ « Je suis fier de toi. »
✔ « Tu progresses, continue comme ça. »
✔ « L’essentiel, c’est que tu donnes le meilleur de toi-même. »


4. Favoriser l’équilibre

Le tennis ne doit pas occuper tout l’espace. À ces âges-là, il est essentiel que l’enfant conserve une vie sociale, scolaire et émotionnelle équilibrée. Trop de tennis, trop tôt, peut conduire au burnout.

Bonnes pratiques :
✔ Maintenir une scolarité suivie.
✔ Laisser du temps pour les amis, les jeux, les vacances.
✔ Introduire d’autres activités sportives ou artistiques.


5. Respecter le rôle de l’entraîneur

Le coach est là pour faire progresser. Le parent, lui, est là pour accompagner affectivement. Il ne doit pas se substituer au professionnel, ni contredire ses consignes.

Conseil :
✔ Éviter les doubles discours à la sortie d’un match.
✔ Avoir des échanges réguliers avec le coach, en toute confiance.
✔ Poser des questions plutôt que juger.


6. Gérer les émotions avec maturité

Un parent en colère, frustré ou trop nerveux à chaque match transmet ses émotions négatives à l’enfant. Il doit apprendre à rester stable, souriant, confiant, même dans la défaite.

Astuce :
✔ Observer avec bienveillance, sans commenter à chaud.
✔ Féliciter l’attitude, même si le résultat n’est pas là.
✔ Prendre du recul après les matchs pour discuter sereinement.


Conclusion

Être le parent d’un jeune joueur de tennis, c’est accepter de ne pas tout contrôler. C’est encourager sans diriger, guider sans étouffer, aimer sans condition. Un champion, c’est d’abord un enfant heureux. Et le plus beau rôle d’un parent n’est pas de fabriquer un numéro un mondial, mais d’accompagner son enfant dans sa quête personnelle, avec amour, respect et lucidité.

VOTRE RÉACTION?

Comments

https://gptennis.fr/assets/images/user-avatar-s.jpg

0 comment

Écrivez le premier commentaire pour cela !